Dernière ligne droite

Après une pair d'heures de maths/histoire/anglais/français, H., jeune lycéen de zone A prendra ses vacances très officiellement à 4:05 P.M., à l'unique condition que la sonnerie n'oublie pas d'assurer son rôle (auquel cas une malédiction serait à soupçonner). Dès lors il sera libre comme l'air/un oiseau/l'eau vive (biffer la mention inutile) et traînera ses guêtres (à vrai dire H. ne porte pas de guêtre...) jusque chez lui.

Projets : néants ? Pas si sûr ; on murmure dans les milieux généralement bien informés qu'on entend dire de source sûre qu'il y a pas mal de pain sur la planche en perspective d'un baccalauréat prochain trop souvent négligé par les anarchistes syndicalistes qui ont piloté le pays jusque récemment (rassurez vous, Dominique de Villepin a suivi les conseils de son prédécesseur, LE grand winner du quinquennat UMP, L'homme de la vague bleue, j'ai nommé J-P Raffarin et a totalement repris le contrôle...). Salauds de gauchistes...

Sur ces belles paroles je vais me coucher dans le but non dissimulé de survivre à la longue et harassante -faut pas déconner 6 heures de cours- journée de demain.

(Cette note vous a été livrée avec grand plaisir par H. Elle ne servait à rien, en tout cas pas à grand chose. CQFD)

Pour en finir avec le travail - Chanson du Conseil pour le Maintien Des Occupations

Rue Gay-Lussac les rebelles
N’ont qu’les voitur’s à brûler.
Que vouliez-vous donc, la belle,
Qu’est-ce donc que vous vouliez ?

Des canons par centaines,
Des fusils par milliers,
Des canons, des fusils,
Par centaines et par milliers.

Dites-moi comment s’appelle
Ce jeu-là que vous jouiez ?
La règle en paraît nouvelle :
Quel jeu, quel jeu singulier !

La révolution, la belle,
Est le jeu que vous disiez.
Elle se joue dans les ruelles,
Elle se joue grâce aux pavés.

Le vieux monde et ses séquelles,
Nous voulons les balayer.
Il s’agit d’être cruels,
Mort aux flics et aux curés.

Ils nous lancent comme grêle
Grenades et gaz chlorés,
Nous ne trouvons que des pelles
Et couteaux pour nous armer.

Mes pauvres enfants, dit-elle,
Mes jolis barricadiers,
Mon cœur, mon cœur en chancelle,
Je n’ai rien à vous donner.

Si j’ai foi en ma querelle
Je n’crains pas les policiers.
Il faut qu’elle devienne celle
Des camarades ouvriers.

Le gaullisme est un bordel,
Personne n’en peut plus douter.
Les bureaucrates, aux poubelles !
Sans eux, on aurait gagné.

Rue Gay-Lussac, les rebelles
N’ont qu’les voitures à brûler.
Que vouliez-vous donc, la belle,
Qu’est-ce donc que vous vouliez ?